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Tout au long de l’année,  notre corps accumule toxines et habitudes nocives,  causes de maladies. Notre esprit, quant à lui, accumule de nombreuses émotions perturbatrices qui sont sources de mal-être et de confusion. Cette pratique réalisée en retraite permet de libérer le corps et l’esprit de ces poisons mentaux et physiques par la pratique d’une discipline encadrée par les vœux de Sojong. Ceux-ci sont transmis par le Lama et repris chaque matin avant la pratique. Ils impliquent entre autres l’observance de périodes de jeûne et du silence. 

Les vœux de Sojong sont les suivants : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir, s’abstenir de toute pratique sexuelle, ne pas prendre d’intoxicants (tabac, alcool,…), ne pas s’asseoir à une place d’honneur, ne pas manger ou boire en dehors des heures prescrites, ne pas porter d’ornements, ne pas mettre de parfum ni de fard, ne pas chanter, ne pas danser. C’est l’aspect «  Hinayana » du Nyoung Né.

Cette pratique de purification et la discipline permet de rendre l’esprit plus disponible à la conscience de la souffrance des êtres, et de la nôtre, prisonniers que nous sommes du samsara. Elle vise donc le développement de l’esprit d’éveil, cette compassion naissant du profond désir d’aider autrui, de lui porter secours et de créer les conditions propices à l’éveil de chaque être sensible. Le Nyoung Né implique donc une motivation conforme aux principes du Mahayana.

Cette motivation permet à son tour de tourner notre esprit vers la dimension ultime de chaque être, notre Nature de Bouddha. Dans la pratique de Nyoung-Né, celle-ci prend la forme de Tchenrézi à 1000 bras et 11 visages, représentant l’essence de la compassion et de l’amour de tous les Bouddhas. Notre esprit se concentre alors sur la méditation exposée dans le texte du Nyoungné permettant d’ouvrir celui-ci à cette dimension de sagesse et de compassion universelle inhérente à chaque être sensible. En ce sens elle est une pratique du Vajrayana.